Mettre fin au plus vite au pouvoir de transition contesté, c'est l'argument de ceux qui souhaitent que l'élection ait lieu le 24 juillet comme Hichem Skik, directeur de la rédaction du journal du parti Ettajdid : «A priori nous sommes pour le respect du calendrier électoral parce que les élections nous ferons franchir une étape importante vers la stabilisation de la situation, dotant le pays d’institutions légitimes pour la première fois depuis le 14 janvier. L’intérêt du pays est que les élections se fassent dans les délais prévus».
Les partis qui plaident pour un report, estiment qu'ils n'ont pas le temps de se faire connaître des Tunisiens en quelques mois et que la période n'est tout simplement n'est pas propice à la mobilisation des électeurs. Les explications de Hama Hammami, porte-parole du POCT, le Parti ouvrier communiste tunisien : «il y aura des centaines de milliers de jeunes, les bacheliers et les étudiants, qui seront occupés jusqu’au début du mois de juillet par les examens. Cette année, le ramadan aura lieu au mois d’août, donc les gens vont s’occuper de leurs vacances…»
Il est certain que l'argument sécuritaire va peser. Il est difficile d'imaginer un scrutin dans les conditions de violences qui ont régné ce week-end à Tunis.
Les questions techniques liées à l'inscription sur les listes électorales, l'ouverture des centres d'enregistrement ou encore l'émission de cartes d'identité vont aussi peser évidemment dans le choix de la date. Le gouvernement prendra sa décision, après avoir reçu l'avis de la Haute commission chargée de préparer l'élection qui sera mise en place en fin de se semaine et qui planchera en priorité sur la question du calendrier électoral.