Ces derniers jours, plusieurs personnalités avaient évoqué un possible report de l’élection de l’Assemblée constituante tunisienne peut-être pour préparer l’opinion, tester la réaction de la rue avant toute décision définitive. Car les autorités de transition savent le sujet extrêmement sensible.
Courant mai, la question des élections avait déclenché de nouvelles manifestations violemment réprimées par la police, suivies d’un couvre-feu après des propos de l’ancien ministre de l’Intérieur mettant en garde un coup d’Etat possible de l’armée en cas de victoires des islamistes. Signe que la suspicion à l’égard du pouvoir est toujours très grande.
Pour le porte-parole du parti islamiste Ennahda, cette proposition de report de l’élection
peut cacher des arrière-pensées politiques même si le président de la Commission électorale évoque plutôt des problèmes logistiques comme la mise en place du nouveau fichier électoral.
Désormais, beaucoup s’attendent à de nouvelles contestations. Et c’est au Premier ministre de transition Beji Caïd Essebsi de décider ou non de reporter l’élection du 24 juillet au 16 octobre prochain.