Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La nouvelle a été accueillie avec satisfaction par les jeunes Egyptiens de Facebook et de Tweeter. Ceux qui ont déclenché la révolution et qui ont manifesté malgré une répression sanglante qui a fait 846 morts et plus de six mille blessés. Il y a toutefois des réserves. On n’est pas sûr que le président déchu sera bien dans le box des accusés.
Sa détention préventive se déroule dans un hôpital luxueux de la cité balnéaire de Charm el Cheikh dans le Sinaï. Selon ses médecins, il souffre de troubles cardiaques et ne peut être déplacé. Les révolutionnaires en doutent. Ils estiment aussi que le gouvernement et surtout le Conseil suprême des forces armées trainent des pieds quand il s’agit de faire payer le général Moubarak.
Il aura fallu la menace d’une grande manifestation vendredi sur la place Tahrir pour que le procureur général se décide à déférer l’ancien raïs devant la cour d’assises. Et comme pour le moment la date du procès n’a pas été fixée, les jeunes ont décidé de maintenir la manifestation.