Un membre présumé d'Aqmi tué, un autre arrêté

Un homme a été tué et un autre capturé par l’armée mauritanienne jeudi 19 mai 2011 à l’extrême nord-est du pays, dans la zone sous contrôle militaire. Ces deux hommes sont suspectés d’être des membres d’Al-Qaida au Maghreb Islamique.

Selon une source militaire, un véhicule suspect a été intercepté jeudi à 5h du matin (heure locale) alors qu’il circulait sans autorisation en pleine zone militaire, à l’extrême nord-est du pays, non loin de la frontière malienne. Les deux occupants auraient ouvert le feu sur la patrouille qui tentait de les arrêter. Au terme de l’accrochage, l’un aurait succombé à ses blessures, l’autre aurait été capturé et serait actuellement en route pour Nouakchott afin d’être interrogé.

Toujours d’après la même source, l’homme décédé aurait été identifié et figurerait sur une liste de membres présumés d’Aqmi, Al-Qaida au Maghreb islamique. En revanche, son compagnon serait inconnu des services de renseignements. Son interrogatoire devrait permettre de confirmer que les deux hommes sont bien des terroristes et non des trafiquants.

Cette zone est en effet connue pour être un couloir de passages transfrontaliers pour trafics en tous genres. En février et décembre 2010, l’armée mauritanienne y avait intercepté des convois de trafiquants de drogue lourdement armés. Mais l’endroit est aussi un point d’entrée possible pour les membres d’Aqmi basés au nord Mali.

« S’il est confirmé que ces deux hommes sont liés à Aqmi, alors ils étaient vraisemblablement en mission de repérage », indique une autre source militaire à Nouakchott. « Seulement deux hommes dans un véhicule sans logistique, cela ne ressemble pas à une opération, plus à un test du dispositif de sécurité », explique la source, avant d’ajouter : « Terroristes ou trafiquants, ce qui importe c’est que justement, le dispositif ait fait ses preuves : ils ont été arrêtés ».

Depuis février 2010, un vaste corridor de 600 km sur 350 au nord-est du pays a été déclaré zone militaire, sous contrôle notamment de groupements spéciaux d’intervention.

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