Inquiétudes autour des débordements de la crise libyenne sur le Sahel

à Bamako, les ministres des Affaires étrangères de quatre pays (le Mali, le Niger, la Mauritanie, et l’Algérie) étaient présent pour une réunion « sur le terrorisme et le crime organisé ». A la fin de la rencontre, les participants ont annoncé qu’un état-major opérationnel conjoint des quatre pays était déjà basé en Algérie et ils ont dégagé des moyens de lutter contre Aqmi sur le terrain. La situation en Libye a été, également, au centre des discussions avec notamment la question des armes qui circulent anarchiquement et celle du sort des travailleurs migrants obligés de quitter de regagner leur pays.

De nombreuses armes de guerre qui disparaissent en Libye vont se retrouver au Sahel. C’est une source d’inquiétude pour les participants à la rencontre de Bamako qui parlent déjà de dommages collatéraux de la crise libyenne.

« Les dommages collatéraux suivront en raison du nombre d’armes qui circulent dans la région et qui viennent renforcer les capacités de groupes terroristes et de bandes armées », explique Abdelkader Messahel, ministre algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines. Il ajoute : « Il va falloir renforcer les capacités. Il va falloir créer entre nous des passerelles pour qu’il y ait au niveau militaire et au niveau sécuritaire du renseignement une certaine cohésion ».

Le sort des travailleurs maliens, nigériens et algériens, obligés de quitter la Libye pour regagner leur pays d’origine via le Sahel, est aussi source d’inquiétude. Selon Abdelkader Messahel « cela pose des problèmes et alourdit déjà le fardeau des pays qui sont déjà affaiblis par justement cette instabilité qui existe dans nos sous-régions ».

Afin que ces migrants de retour ne soient pas une proie facile pour les bandes de criminels qui écument le Sahel, les dirigeants de leur pays ont décidé à Bamako de mettre sur pied un dispositif urgent de réinsertion.

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