Des enseignants grévistes qui taclent le gouvernement malien, des étudiants qui taclent les enseignants grévistes.
Pour les enseignants, il s’agit notamment d’obtenir un véritable plan de carrière et des salaires alignés sur ceux de leurs collègues de la sous-région. Alors que pour les étudiants, qui ont battu deux fois le pavé à Bamako, l’objectif est le retour rapide de leurs professeurs dans les classes de cours.
De son côté, l’Etat malien rappelle que l’Education nationale est l’un des premiers postes budgétaires et que pour le moment il n’a pas tous les moyens pour satisfaire à toutes les revendications des enseignants.
Faux ! Rétorquent ces derniers, qui avaient déjà débrayé deux mois en début d’année. Deux mois de grève plus un mois de grève, plus bientôt un autre mois de grève… La question s’impose : va-t-on vers une année universitaire blanche au Mali ? Ou bien va-t-on, au dernier moment, courir ? C’est déjà arrivé. Courir, pour faire valider à la hâte l’année universitaire.
En fait au Mali, depuis plus de dix ans, le problème de l’Education nationale reste un caillou dans la chaussure des différents gouvernements qui se sont succédés. Et peut-être que pour trouver une solution durable, ce ne sont pas les calmants par ci par là qu’il faut proposer, mais une véritable thérapie de choc.