A Madagascar, on se demande aujourd’hui quel est le statut d’Andry Rajoelina auprès de la communauté internationale. Le président de la transition dirige un régime qui n’est pas reconnu, mais au moins a-t-il pu assister lundi 9 mai à l’ouverture de la quatrième conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés. Cette présence de Rajoelina en Turquie s’inscrit dans son activité de lobbying avant le sommet des chefs d’Etat de la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe), qui doit se tenir d’ici la fin du mois.
Cérémonie d’ouverture, déjeuner officiel, débat, puis diner officiel… Andry Rajoelina n’a pas boudé son plaisir d’être enfin invité à une conférence internationale. Si son régime n’est toujours pas reconnu, au moins est-il présent parmi de nombreux chefs d’Etat.
Personnalités politiques et du secteur privé
Au-delà de la conférence, le président de la transition malgache est à Istanbul pour mener une activité de lobbying diplomatique, son gros point faible depuis sa prise de pouvoir. Le communiqué de la présidence malgache ne précise pas avec qui il s’est entretenu, mais de nombreuses personnalités politiques et du secteur privé seraient venues le rencontrer dans sa chambre d’hôtel.
Andry Rajoelina a sans doute essayé de convaincre des présidents africains, mais il ne peut pas s’en contenter. Car si l’on attend avec impatience la décision de la SADC, celle-ci ne marquera pas forcément une position définitive de la communauté internationale. Hier à Antananarivo, à l’occasion de la journée de l’Europe, de nombreux diplomates occidentaux n’ont pas caché qu’ils ne suivraient pas aveuglément les résolutions de la communauté des Etats d’Afrique australe si celles-ci ne correspondaient pas à leurs critères.