Le président de la transition malgache Andry Rajoelina en Europe pour convaincre

« Je sais que je serai élu, maintenant ou dans cinq ans » : déclaration d’Andry Rajoelina dans un entretien accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique daté de ce lundi 9 mai 2011. Le président de transition malgache y réaffirme sa volonté d’organiser des élections au plus vite. Quant à sa candidature, il affirme : « Personne ne peut m'empêcher d’être candidat ». Mais avant les élections, l’homme fort de Madagascar tente de convaincre la communauté internationale de la fiabilité de la transition et de son processus de sortie de crise. Il est en visite en Turquie à partir d’aujourd’hui puis sera en France jeudi.

Avec notre correspondante à Antananarivo

Première étape de la délégation présidentielle : Istanbul, où s’ouvre ce lundi 9 mai 2011 la conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés. L’occasion pour Andry Rajoelina de rencontrer plusieurs chefs d’Etat, notamment ceux de la Sadec (Communauté de développement d'Afrique australe). Il s’agit de s’attirer leurs bonnes grâces, avant le sommet du 20 mai, au cours duquel l’organisation régionale se prononcera sur la feuille de route de sortie de crise suivie par la transition.

Mais Andry Rajoelina prendra-t-il la parole au cours de cette conférence en Turquie ? La question reste ouverte, car le camouflet de New York en septembre 2009 est encore présent dans les esprits. Le président de transition avait alors été empêché de s’exprimer à la tribune, suite à un vote de l’assemblée. Aujourd’hui, il semble que la situation ait changé et que le lobbying diplomatique de la transition porte ses fruits.

Après la Turquie, Andry Rajoelina doit se rendre à Paris, pour rencontrer le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé. L’entretien est prévu jeudi matin au Quai d’Orsay. Il pourrait ensuite rencontrer Abdou Diouf, le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie.

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