L’équipage américain de l’avion privé prêté à Andry Rajoelina voulait-il empêcher le président de la transition de se rendre sur le continent pour rencontrer les chefs d’Etat africains ? C’est à demi-mot ce que soupçonne le général de gendarmerie Richard Ravalomanana. Il s’étonne des déclarations du commandant de bord avant le décollage.
« Il a déclaré avant le départ que quelqu’un s’était introduit dans l’avion. Il a ses raisons. Mais au cours de l’enquête, il a dit que ce n’était pas une affirmation, seulement une supposition. Mais ce qui nous intrigue, c’est pourquoi il a signalé un accident qui ne s’est pas produit, alors qu’effectivement, l’avion quelques minutes après a dû revenir pour une panne technique », explique le général Ravalomanana.
Selon lui, il n’y aurait donc pas eu, comme annoncé, d’excrément dans les toilettes de l’aéronef. Et la panne qui a contraint à faire demi-tour après quelques minutes de vol serait fréquente, et pas si grave. « Un fait qui nous intrigue aussi, c’est que l’avion a atterri, et quelques minutes après, le commandant de bord a demandé un refueling de l’avion. Et le lendemain, alors qu’il savait que l’avion n’était pas en état de voler, il a demandé une autorisation de décollage. Il n’y a pas eu de réparation, mais l’avion est reparti ».
Puisqu’il n’y a pas eu de crash, l’équipage est donc certainement arrivé à destination. Quant à Andry Rajoelina, un autre généreux mécène lui a mis un avion à disposition. Mais avec ce contre-temps il n’a pas pu rencontrer comme espéré le président zambien qui était indisponible le lendemain.