Avec notre correspondant à Antananarivo, Grégoire Pourtier
Air Madagascar souhaitait être sous les feux des projecteurs pour fêter son 50e anniversaire, mais la compagnie nationale se serait certainement bien passée de cette publicité négative.
La décision prise à Bruxelles d’interdire les aéroports européens à ses deux Boeing était cependant attendue, puisque de nombreuses imperfections avaient été notées par les inspecteurs chargés de contrôler les appareils.
« Nous comptons bien respecter nos engagements », nous assurait ainsi hier soir Fidy Rakotonirina, l’administrateur délégué de la compagnie, qui cherchait même à « positiver » ces restrictions d’exploitations.
Hormis un accident il y a 30 ans, Air Madagascar jouit en effet d’une réputation plutôt bonne, tâchant de toujours adhérer aux normes les plus drastiques. Car si elle a visiblement trop tiré sur la corde avec ses deux avions long-courrier qu’elle exploite en leasing, la compagnie en elle-même n’est ainsi pas placée sur la liste noire de la Commission européenne pour l’aviation civile. Elle peut donc assurer une continuité de ses services, à condition de louer d’autres appareils.
Cet épisode malheureux désole les opérateurs touristiques qui espèrent toujours faire revenir les visiteurs. Mais il pourrait être suivi d’une autre affaire, celle de la sûreté aérienne des aéroports malgaches, elle aussi actuellement examinée à Bruxelles.