Deux heures de débat, c’est long. Surtout, quand il n’en ressort rien de très concret, malgré les questions souvent audacieuses des deux intervieweurs. Andry Rajoelina a évité les pièges, mais les téléspectateurs sont restés sur leur faim.
La principale information concerne sa rencontre, dès ce lundi matin, avec Hifikepunye Pohamba, le président de Namibie, qui dirige actuellement la SADC. Le président de la transition malgache plaidera certainement pour la tenue d’élection au plus vite, avant la fin de l’année comme il l’a plusieurs fois souhaité. Et sans demander d’argent à quiconque, puisqu’il assure que le pays n’a pas besoin de financement extérieur.
Rajoelina sera-t-il candidat ? Il y a un an, il disait non. Aujourd’hui, il dit peut-être, mais seulement s’il est certain à 100% d’être élu. Et ce n’est pas Marc Ravalomanana qui devrait lui barrer la route, puisqu’il a répété que le président évincé et en exil en Afrique du Sud ne rentrerait pas de sitôt à Madagascar.
Pour le reste, Rajoelina n’a pu éviter de donner des explications sur deux sujets chauds. Il ne s’est pas montré tendre avec les pétroliers, avec qui, il est en conflit ouvert puisqu’il leur impose des tarifs le plus bas possible. Et il a promis qu’il allait s’occuper du cas d’Air Madagascar, menacé d’être placée sur la liste noire des compagnies aériennes par les autorités européennes.