Madagascar : fin de la visite de la délégation de la Commission de l'océan Indien

La Commission de l’océan Indien veut peser de tout son poids dans la sortie de crise malgache. Une délégation était en visite à Madagascar jusqu’au 10 avril 2011. Dirigée par le ministre mauricien des Affaires étrangères, elle a rencontré pendant trois jours des membres de la classe politique, de la société civile et du corps diplomatique. La délégation est repartie avec une mission : plaider en faveur de la feuille de route proposée par la médiation internationale. Le document a été paraphé, mis en œuvre par le régime, mais n’a toujours pas l’assentiment de la SADC, la Communauté de développement de l’Afrique australe.

En 2009, l’île Maurice était un des premiers Etats à condamner la prise de pouvoir d’Andry Rajoelina. Aujourd’hui, en tant que membre et président de la Commission de l’océan Indien, Maurice a décidé de se faire l’avocat de la feuille de route suivie par le régime.

« La feuille de route est incontournable pour la sortie de crise, a répété le ministre mauricien des Affaires étrangères, elle doit se traduire en action. Et aujourd’hui, l’action ce sont les élections libres, neutres et indépendantes. »

Le chef de la délégation a alors appelé la communauté internationale à aider à l’organisation d’élections.

La Commission de l’océan Indien veut aussi plaider le retour de Madagascar dans les instances internationales. « Le statu quo n’a pas été maintenu, il y a eu des changements positifs pour approfondir la démocratie », selon le ministre mauricien.

L’opposition, incarnée par les trois mouvances, a refusé de rencontrer la délégation de la COI, Elle dénonce une tentative de médiation parallèle à celle de la SADC.
 

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