Comme Camille Vital l’a confié, c’est le poste de ministre des Affaires étrangères qui a été le plus discuté. La place est en effet stratégique pour convaincre la communauté internationale que Madagascar est engagé dans un processus consensuel. Elle échoit finalement à Yvette Sylla, veuve de l’ancien Premier ministre de Marc Ravalomanana, qui avait rejoint Andry Rajoelina avant de mourir.
Parmi les autres faits notables, la création de deux ministères d’Etat : l’Economie et l’Industrie revient à l’ambitieux Pierrot Rajaonarivelo, pourtant sous le coup d’une condamnation aux travaux forcés datant de 2006 et qui avait appelé à voter non lors du référendum constitutionnel de novembre dernier ; le portefeuille des Relations avec les institutions est quant à lui attribué à Yves Aimé Rakotoarisoa, dissident de la dernière heure de la mouvance Ravalomanana. Il symbolise l’inclusivité.
Huit ministres de l’ancienne équipe sont reconduits à des postes souvent décisifs : les Finances, les Mines, la Justice ou les Forces armées. Mais Camille Vital l’a martelé : « L’objectif est de gérer les affaires courantes et d’aller au plus vite vers les élections ».
On attend désormais la réaction de la communauté internationale qui est plus circonspecte après la reconduction du Premier ministre.