Dans la matinée, le médiateur Leonardo Simao avait fait une explication de texte de la cérémonie de paraphe de la veille. Il avait assuré que la feuille de route était définitive, et que, sans attendre la validation du document par la Communauté des Etats d’Afrique Australe, Rajoelina pouvait d’ores et déjà réfléchir à un nouveau gouvernement : « Il a déjà une base consensuelle pour le faire donc l’approbation de la SADC sera une étape formelle, parce que la classe politique malgache s’est mise d’accord sur la voie à suivre. »
Pour le nom du Premier ministre de consensus, les paris sont ouverts.
L’élu ne devra ni venir de la province d’Antananarivo, ni appartenir à la même plateforme politique que Rajoelina.
Camille Vital pourra-t-il plaider qu’il a toujours fait son travail en toute neutralité, et ainsi être candidat à sa propre succession ?
Des noms vont être proposés, et les entretiens entre le président de la transition et les potentiels premier ministrables devraient être ouverts à la presse.
Reste que certains demeurent circonspects. En novembre 2009, Monja Roindefo, le Premier de ministre de l’époque, avait déjà dû passer la main après la signature de l’acte additionnel d’Addis Abeba, qui avait installé Eugène Mangalaza au Palais de Mazoharivo.
Mais le gouvernement de consensus n’avait jamais pu être mis en place, et quelques semaines plus tard, Rajoelina nommait unilatéralement Camille Vital à la Primature. Il y sera donc resté plus d’un an.