Avec notre bureau de Bruxelles
En recoupant les éléments d’information obtenus des insurgés et du comité international de la Croix-Rouge, les experts de l’Otan commencent à voir plus clair dans les incidents de Misrata, intervenus samedi 7 mai aux premières heures.
Dans un premier temps, trois hélicoptères qui auraient arboré les insignes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge auraient tourné au-dessus du port de Misrata, en jetant à l’eau des mines flottantes, de façon à empêcher l’accès à quai des navires de ravitaillement ou d’évacuation.
Persistance de zones d'ombres
Autre survol, celui de deux petits appareils monomoteurs, des avions civils légers, servant habituellement à l’épandage d’insecticides sur les champs. Peu après leur passage, un incendie de grande ampleur s’est déclaré dans des cuves de pétrole.
Mais il n’est pas clair si ce sont les appareils en question qui ont déclenché le brasier, ou si ce sont au contraire les roquettes tirées dans leur direction par les insurgés.
Pour les radars volants de l’Otan, il est difficile de détecter des petits aéronefs, évoluant lentement à basse altitude et suivant le tracé des routes sur les écrans. Le mouvement peut se confondre avec celui d’un camion.
Des combats très intenses ont repris ce dimanche près de Misrata, tandis que les rebelles à Benghazi attendaient des armes de l'Italie. Dans le port, une immense colonne de fumée noire se dégage toujours des dépôts de carburant en flamme après le bombardement de samedi matin.