Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Vu de Rome, on affiche une grande satisfaction. Avant tout, pour la feuille de route sur le projet de reconstruction de la Libye, qui devrait être soumis à un référendum populaire, première étape avant des élections libres, selon le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini.
La mise en place du processus démocratique devrait commencer par des élections municipales qui « se tiendront au plus tôt, lorsque le colonel Mouammar Kadhafi aura lâché le pouvoir ».
Franco Frattini s’est également vivement félicité de la création d’un fonds spécial, pour aider le Conseil national transitoire. «Un fonds qui ne servira en aucun cas à l’achat d’armes», selon les déclarations du secrétaire général de l’Otan, à Rome.
En revanche, le ministre italien des Affaires étrangères n’a pas donné de détails sur le mécanisme de financement de ce fonds, et il a soigneusement évité de s’exprimer sur la position de l’Espagne et des Pays-Bas, qui ont démenti toute reconnaissance de leur part du Conseil national de transition.
Quant à Silvio Berlusconi, eh bien il a révélé en coulisse qu’il passait des nuits blanches, depuis que son gouvernement et le Parlement ont donné le feu vert à la participation de l’Italie, au bombardement ciblé en Libye, rappelons-le : un pays qui a été colonisé entre 1911 et 1943 par l’Italie.