Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Même si cela n’a pas été pas officiellement annoncé, l’objectif principal de la conférence était de contrer la montée en puissance du courant islamiste et notamment les Frères musulmans.
Les participants ont fixé les priorités nécessaires pour sauvegarder la révolution : une nouvelle Constitution assurant le respect des libertés, des religions, des minorités et de l’Etat civil.
Ce dernier terme est utilisé pour éviter le mot laïcité, devenu synonyme d’athéisme pour l’homme de la rue. Les participants ont souligné que la Constitution devait être décidée par la vox populi et non par les parlementaires.
En vertu d’un referendum soutenu par les Frères musulmans, ce sont les deux Chambres du nouveau Parlement qui formeront la constituante chargée de rédiger la nouvelle Constitution. Des assemblées pour lesquelles le courant islamiste est donné favori lors des élections de septembre.
C’est la raison pour laquelle une des priorités des « gardiens civils de la révolution » est de rassembler les forces nationales et démocratiques en vue de ces législatives. Une tentative de créer une ligue anti-islamiste qui permettrait de faire face à ce qui apparaît pour l’instant comme un rouleau compresseur.