Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Officiellement, le parti Liberté et Justice est indépendant de la confrérie. Cette mesure vise à séparer l’activisme religieux de l’organisation islamiste de l’activité politique du nouveau parti. Une manière de contourner l’interdit de créer des partis politiques sur des bases religieuses.
Le parti Liberté et Justice s’affirme donc être une formation civile à référence islamique. Mais cette indépendance reste théorique puisque c’est le conseil consultatif de la confrérie qui a nommé le président de Liberté et Justice et tous les membres de sa direction.
Pour les législatives de septembre, Liberté et Justice présentera des candidats dans 50% des circonscriptions seulement. L’objectif affiché est de ne pas chercher à remporter la majorité pour laisser la place à une coopération avec les autres formations politiques.
Des formations qui comprendront d’autres partis d’inspiration islamique. Il y a déjà le parti Wassat fondé par un ancien frère musulman. D’autres membres de la confrérie envisagent la création d’un autre parti, sans oublier les salafistes et les radicaux de la Gamaa Islamiya, un rouleau compresseur qui inquiète les partis laïcs.