La CPI annonce des mandats d’arrêt pour crimes contre l’humanité en Libye.

Le procureur de la CPI, Cour pénale internationale a annoncé le 4 mai 2011 devant le Conseil de sécurité de l'ONU le lancement des mandats d'arrêt pour crimes contre l'humanité dans la répression de manifestations en Libye. Luis Moreno Ocampo a évalué à des « milliers » le nombre des morts depuis le début de la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi le 15 février.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Luis Moreno Ocampo n'a pas voulu donner à ce stade le nom des accusés, mais puisque les charges pèsent sur les responsables de la répression des manifestations, il est très probable que le colonel Kadhafi en fasse partie. Le procureur de la CPI a affirmé devant le Conseil de sécurité que la répression libyenne a fait des milliers de morts : entre 500 et 700 personnes pour le seul mois de février. Des actes, a-t-il dit, qui peuvent être assimilés à des crimes contre l'humanité.

« Nous avons suffisamment de preuves pour deux types de crimes : les tirs sur les manifestants en place publique et les persécutions, c'est à dire arrestations illégales, tortures et disparitions de personnes considérées comme anti-régime. Nos informations montrent également que les attaques sur les civils continuent, pas seulement dans les zones de combat, mais aussi dans des villes comme Tripoli où les civils sont arrêtés, torturés et disparaissent. »

Les juges de La Haye doivent décident de lancer les mandats d'arrêt dans les semaines qui viennent. La Cour pénale enquête également sur la mort de plusieurs dizaines de ressortissants africains à Benghazi, accusés à tort par une foule en colère d'être des mercenaires de Mouammar Kadhafi.

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