Plus de 500 personnes auraient été tuées lors des émeutes qui ont suivi l’élection présidentielle, samedi dernier. C’est ce qu’affirme une ONG nigériane de défense des droits civiques qui, jusque-là, faisait état de 250 morts.
Les autorités nigérianes se refusent toujours d'infirmer ou confirmer ces chiffres pour ne pas aggraver les tensions intercommunautaires. Mais selon des sources concordantes, le bilan pourrait encore s’alourdir dans la mesure où certaines zones rurales isolées n’ont pas été encore inspectées notamment dans l’Etat central de Kaduna.
De manière générale, la situation reste très tendue dans la région nord du Nigeria à la veille des élections des gouverneurs. D’autant que le Congrès pour le changement progressif, le parti de Muhammadu Buhari, le candidat malheureux à la présidentielle, a une nouvelle fois dénoncé le 23 avril, des irrégularités et des fraudes. Le CPC a réclamé une analyse biométrique des bulletins de vote dans au moins 11 des 36 Etats du pays.
En attendant, les forces de sécurité sont en alerte maximum. Quant au nombre des réfugiés, il augmente de jour en jour. La Croix-Rouge estime désormais que quelque 74 000 personnes auraient fui leurs habitations et hésiteraient à y retourner à l’approche du scrutin de mardi.