Depuis le début de l'année trois Etats situés à la lisière du Nord et du Sud-Soudan (l'Etat de l'Unité, du Haut-Nil et de Jonglei) sont le théâtre d'affrontements récurrents.
Mardi 19 avril 2011, c'est dans l'Etat pétrolier de l'Unité que des miliciens sudistes du groupe de Peter Gadet, un ex-général de l'armée du Sud-Soudan, ont attaqué un poste militaire tenu par une centaine de soldats. Vingt d'entre eux ont été tués. Les combats ont duré trois jours. Les rebelles ont annoncé en début de mois qu'ils voulaient renverser le régime sudiste du président Salva Kiir jugé corrompu.
Samedi 23 avril, c'est un autre groupe rebelle celui de Gabriel Tang dans l'Etat du Jonglei qui s'est affronté à l'arme lourde aux hommes de la SPLA (Armée populaire de libération du Soudan), l'armée sudiste. Le chef rebelle s'était pourtant engagé à réintégrer l'armée sudiste au grade de lieutenant-général mais ses hommes ont refusé de rejoindre Juba, la capitale du Sud-Soudan.
Depuis trois mois l'escalade des violences a fait près d'un millier de morts et a conduit à l’exode d'une centaine de milliers d'habitants. Le gouvernement sudiste accuse Khartoum de soutenir ces groupes rebelles. Aux Nations unies on estime qu'il faudra que le gouvernement du Sud-Soudan prenne des mesures concrètes pour apaiser les tensions ethniques, éviter la marginalisation politique et améliorer la gouvernance économique et sociale.