Les combats ont commencé selon le porte-parole de l’armée du Sud-Soudan, Philip Aguer, mercredi 9 février 2011 dans la ville de Fangak située au nord-ouest de l’Etat de Jonglei. Les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir provoqué les hostilités.
Le premier bilan qui donnait 16 morts s’est donc considérablement alourdi, emportant une quarantaine de civils dans la bataille acharnée qui a opposé les troupes du SPLA et la milice rebelle de George Athor. Cet ancien haut gradé de la SPLA a rejoint le maquis l’année dernière. Il s’était présenté en avril aux élections pour devenir gouverneur de l'Etat de Jonglei. Après avoir échoué, il avait dénoncé une élection truquée, et rallié ses hommes pour former une rébellion.
La situation s’était quelque peu calmée en fin d’année, le président Salva Kiir ayant offert une amnistie à George Athor, ainsi qu’à d’autres officiers rebelles ailleurs dans le pays. Un cessez-le-feu avait même été signé avec le gouvernement du Sud-Soudan en janvier, quelques jours avant la tenue du référendum. Cependant, George Athor ne s’était pas rendu à Juba, mais s’était contenté d’y envoyer des représentants.