Aucun des deux camps ne semble contrôler Misrata. D'après Andrew Simmons, l'envoyé spécial d'al-Jazira, les forces rebelles ont progressé vers l'ouest de la ville en fin d'après-midi. Misrata a été le théâtre de bombardements et de combats très violents vendredi soir et ce samedi.
Une pluie de rockets s'est abattue d'après des témoins sur Tripoli street, l'une des artères principales de la ville, et d'après des insurgés cités par l'AFP, des combattants tribaux prêtent main fortes aux forces militaires loyales à Kadhafi.
Khaled Kaim, le vice-ministre des Affaires étrangères de Mouammar Kadhafi, avait déclaré que le gouvernement souhaitait désormais confier aux tribus la responsabilité de repousser les rebelles. Une petite poche de résistance de cinquante personnes, a minimisé le ministre. Un soldat fait prisonnier par les insurgés a dit à l'agence Reuters que son unité avait reçu pour consigne de se replier.
Un bilan provisoire des combats en milieu d'après-midi, faisait état de vingt-cinq morts et de cent blessés de sources médicales. La clinique Hikma est engorgée « on perd des gens que d'habitude on parvient à sauver », a regretté un médecin.
Les rebelles sont parvenus ces derniers jours à déloger des snipers pro-Kadhafi qui tiraient sur les habitants à l'aveugle, mais les forces loyales de toute évidence ne souhaitent pas abandonner Misrata, la troisième ville du pays située à deux cents kilomètres à l'est de Tripoli.