Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
L’ancien candidat républicain est ces jours-ci plus proche de Nicolas Sarkozy que de Barack Obama. Le président américain ne veut pas reconnaitre le Conseil national de transition, comme l’y encourage McCain, voulant savoir avant, qui sont exactement les rebelles.
Leur fournir des armes, pas question non plus. Même réticence à envoyer des conseillers militaires pour les former, comme vont le faire la France, la Grande-Bretagne et l’Italie.
Si John McCain est d’accord avec Obama pour ne pas envoyer de forces sur le terrain, il souhaite le retour de l’aviation américaine pour soutenir la coalition de l’Otan qui dit-il n’a pas la capacité nécessaire pour détruire l’arsenal de Kadhafi. Un point de vue rejeté par la Maison Blanche. La concession d’Obama faite le 22 avril c'est l’envoi de drones.
Pas une bonne idée, estime David Ignatius, spécialiste des questions militaires au Washington Post. La présence de Predators, très impopulaires au Pakistan, risque de soulever une vague d’anti-américanisme dans le monde arabe.
L’avenir n’est guère prometteur: l’amiral Mullen, chef d’état-major interarmées, parle d’une impasse probable. Le pire scénario pour Barack Obama qui commence la campagne pour sa réélection.