Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Deux drones survoleront en permanence le territoire libyen, ce qui est une bonne nouvelle pour la coalition et pour les rebelles.
Ces avions sans pilote, volant à basse altitude avec une autonomie de 24 heures, peuvent tels des oiseaux de proie, d’où leur nom de Predator, mieux repérer leur cible, et lâcher des missiles Hellfire plus petits et plus efficaces, diminuant les risques de faire des victimes parmi la population civile.
Le rôle limité des Américains
C’est, selon Robert Gates, l’arme idéale en zone urbaine. Les drones ont depuis 2006 éliminé plus de 1 800 talibans ou membres d’al-Qaïda au Pakistan et en Afghanistan. Même si, officiellement, leur mission en Libye n’est pas de viser Kadhafi lui-même, le Guide a certaines raisons de s’inquiéter pour sa sécurité.
Dans les milieux militaires américains, personne toutefois ne pense que l’envoi de drones sera suffisant à neutraliser les forces loyalistes, mais le secrétaire à la Défense a estimé que la campagne de bombardements commençait à porter ses fruits. Conjugué aux sanctions économiques et aux pressions diplomatiques, il pense qu’avec le temps, le régime devrait tomber.
Mais les Etats-Unis, a prévenu Robert Gates, continueront de jouer un rôle limité. A l’inverse des Francais, des Britanniques et des Italiens, les Américains ne veulent même pas envoyer de conseillers militaires pour former les rebelles. Ils se contenteront de leur fournir des uniformes et des gilets pare-balles.