Moscou a payé pour le savoir en Afghanistan dans les années 1980 comme le rappelle Sergueï Lavrov : « On commence par envoyer des instructeurs, et ensuite cela dure pendant des années en faisant des milliers de morts de chaque côté ».
Un risque d'enlisement dont la coalition occidentale a bien évidemment pris acte. Et c'est justement parce que la rébellion libyenne ne fait visiblement pas le poids face aux troupes de Kadhafi malgré un mois de pilonnage aérien que Paris, Londres et Rome ont décidé de dépêcher des conseillers militaires en renfort.
L'Italie promet une dizaine d'instructeurs aux insurgés. Une petite vingtaine de militaires britanniques devraient les rejoindre. Des officiers français sont déjà sur place aux côtés du commandement militaire rebelle du Conseil national de transition, basé à Benghazi.
Son président, Moustapha Abdeljalil, était invité mercredi 20 avril à Paris par le président Sarkozy. Il a plaidé pour une intensification des frappes des avions de chasse de l'Otan. A charge désormais pour les conseillers occidentaux de mieux les guider vers leurs cibles.
Il s'agit bien d'une action au sol mais Paris assure rester dans le cadre onusien, qui exclut une intervention terrestre. Washington appuie cette nouvelle initiative mais reste prudemment à l'écart de l'action militaire de la coalition.