Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Pour la première fois, l’Otan a fixé trois conditions claires à l’arrêt des hostilités : l’arrêt des attaques et des menaces contre les civils, le retour de toutes les forces militaires et paramilitaires dans les casernes et la libre circulation de l’aide humanitaire.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Otan ont insisté à Berlin sur la nécessité de trouver une solution politique au conflit même si personne ne semble plus vraiment croire en une issue rapide. « Kadhafi va tester notre patience, tant au niveau politique que militaire, ou humanitaire », estimait un diplomate.
Les rencontres de Berlin avaient débuté dans la cacophonie. Les pays membres étant incapables de se mettre d’accord sur un renforcement des frappes militaires ou sur la nécessité, ou non, de fournir des armes aux rebelles.
Du coup, c’est sur la défensive que le général Rasmussen s’est présenté à Berlin, assurant que l’Otan va tout faire pour protéger les civils libyens des troupes de Kadhafi.
Cette journée de vendredi sera essentiellement consacrée aux relations de l’Otan avec l’ex-bloc de l’Est.