Pour le porte-parole du Conseil national de la transition, Abdel Hafiz Ghoqa, les insurgés sortent renforcés de cette réunion de Doha (Qatar).
En demandant à Mouammar Kadhafi de partir, le groupe de contact répond à la principale exigence du CNT plusieurs fois répétée. C'est pour cette raison que les insurgés avaient rejetté la feuille de route proposée par l'Union africaine.
Le groupe de contact offre aussi de l'aide aux révolutionnaires. Il va mettre en place un mécanisme financier temporaire pour aider le CNT. Les modalités de ce fonds n'ont cependant pas été précisées.
Le Conseil national de la transition espère un accès aux avoirs du régime (100 milliards de dollars) qui sont gelés depuis un mois par les pays occidentaux.
Même si l'idée de fournir des armes ne fait pas l'unanimité au sein du groupe de contact, le Qatar a appelé à donner au peuple libyen les moyens de se défendre.
Même s'ils espéraient une reconnaissance officielle de la part, notamment des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne -ce qui n'a pas été le cas-, c'est un soutien ferme que les insurgés ont reçu à Doha, un soutien accueilli avec soulagement à Benghazi alors que sur le terrain, les combats piétinent. La réunion a redonné espoir à ceux qui craignaient être abandonnés par la communauté internationale.
De leur côté, le groupe des cinq États émergents (Brics*), réunis à Sanya, dans le sud de la Chine, se sont prononcés contre l'usage de la force en Libye et au Moyen-Orient.
Seule l'Afrique du Sud avait voté en faveur de la résolution de l'ONU ouvrant la voie aux frappes aériennes en Libye, les quatre autres pays, notamment Chine et Russie, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU s'étant abstenus, craignant des victimes civiles.
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* Brics : Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud