Washington cherche un Etat prêt à accueillir Kadhafi

En libye, les rebelles tiennent bon dans l'ouest mais reculent à l'est. Des tirs d'artillerie lourde des pro-Kadhafi ont été entendus à l'entrée de la ville d'Ajdabiya ce dimanche matin 17 avril 2011. Hier, les insurgés les avaient repoussés à une quarantaine de kilomètres. A Misrata, les combats ont repris de plus belle en milieu de journée. C'est la seule ville de l'ouest du pays encore tenue par les rebelles. Une question se pose : que faire de Mouammar Kadhafi ? Pour l'instant, le leader libyen refuse catégoriquement de quitter son pays. Mais de son côté, le gouvernement américain a lancé d'intenses recherches pour trouver un Etat prêt à l'accueillir. C'est ce qu'a révélé le New York Times ce week-end.

Les Etats-Unis cherchent activement un pays qui pourrait accorder l'asile au colonel Kadhafi. Non pas pour interférer directement dans le changement de pouvoir en Libye, assure un responsable de l'administration Obama dans les colonnes du New York Times, « mais simplement pour trouver un moyen d'organiser une issue pacifique à la crise ».

Pourtant, la liste des pays potentiels pouvant accueillir le leader libyen semble relativement restreinte. Le problème : Mouammar Kadhafi risque un procès devant la CPI, la Cour pénale internationale de La Haye, pour l'attentat de Lockerbie en 1988 ainsi que pour les atrocités commises contre son propre peuple depuis le début de la rébellion.

L'administration Obama tente donc de trouver un Etat n'ayant pas signé le Traité de Rome qui oblige les pays à livrer quiconque est inculpé par la CPI. Le guide libyen pourrait ainsi trouver refuge dans un pays d'Afrique, dont la moitié des Etats n'ont pas signé le traité.

Toujours selon les informations du New York Times, l'Union africaine chercherait, elle aussi, discrètement un possible pays hôte. Mais pour l'instant aucun volontaire ne se serait encore déclaré.

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