Kano, deuxième ville du Nigeria, se prépare à l’élection présidentielle

Au Nigeria, ce 16 avril 2011 pas moins de 73 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour élire leur président. Les autorités ont depuis un an promis des élections libres et transparentes. Elles ont été relativement réussies samedi dernier lors des législatives. Qu’en est-il à un jour du scrutin présidentiel ? Reportage dans l’enceinte de l’Inec, la Commission électorale indépendante de Kano au nord du pays. Kano, deuxième plus importante ville du Nigeria avec plus de cinq millions d'électeurs.

La porte en métal est fermée à double tour. Un gros cadenas pour sécuriser le tout. A l'intérieur, un bien plus précieux ces temps-ci que l’or noir du Delta : des centaines de cartons remplis de bulletins de vote.

« Ils viennent d’arriver de la Banque centrale, explique un homme. On a positionné des policiers à chaque entrée. »

Pas question de faire le moindre faux pas. Depuis un an, l’Inec, la Commission électorale se fait fort d’organiser des élections libres et transparentes. Le système est bien ficelé. Ce vendredi 15 avril 2011, les bulletins seront acheminés dans les 8 074 bureaux de vote de l’Etat de Kano.

« On va les distribuer aux officiers électoraux des gouvernements locaux, explique un homme de l’organisation, qui vont eux-mêmes les donner aux officiers de terrain qui vont eux-mêmes les donner en interne aux responsables des bureaux de vote. C’est comme ça que l'on fonctionne. »

Avec 27 000 personnes sur le terrain et plus de cinq millions de votants, le défi est de taille. Mais en dépit de quelques scrutins législatifs qui ont dû être reportés samedi dernier, faute de bulletins de vote, Abdullahi Umar Danyaya, le directeur de la Commission électorale de l’Etat de Kano est confiant pour la présidentielle.

« Nous avons résolu la plupart des problèmes que nous avons anticipés, les forces de sécurité sont sur le pied de guerre. Honnêtement, je suis confiant, je pense que cette élection sera un succès. »

Si la journée de samedi se passe dans le calme et la transparence, comme beaucoup l’espèrent, cette élection présidentielle pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire de la démocratie nigériane.

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