Nigeria : tractations tous azimuts de l’opposition avant l’élection présidentielle

Branle-bas de combat dans les états-majors des partis politiques du Nigeria. L’élection présidentielle est prévue samedi 16 avril 2011. Et les partis politiques se livrent aux dernières tractations, dans l'espoir d’arriver à une candidature pouvant contrer celle de Goodluck Jonathan, le président sortant considéré par les sondages comme le favori de cette élection.

Depuis dimanche, les réunions se succèdent. Et elles sont quotidiennes. Après la publication des résultats partiels des législatives montrant une forte progression des trois principaux partis d’opposition, chacun peaufine sa stratégie.

L’ACN, l’Action congress du Nigeria de Nuhu Ribadu et le CPC, le Congrès pour le changement progressif de Muhammadu Buhari sont en discussion. L’objectif est de voir s’il est possible de se mettre d’accord sur un candidat unique afin de contrer le président sortant Goodluck Jonathan, crédité jusque-là de plus de 60% des suffrages par trois sondages.

Des tractations qui si elles se concrétisent, ne semblent pas inquiéter le Parti démocratique du peuple. « Ils avaient déjà essayé en 2007 et cela n’avait pas fonctionné », a lâché lundi 11 avril, Bello Mohammed, le président du PDP.

Un argument pour se rassurer ? Peut-être. En revanche, si la suprématie du parti au pouvoir a été érodée à l’issue de ces législatives, le relatif bon déroulement du scrutin, jugé dans l’ensemble libre et transparent, pourrait rejaillir positivement sur l’image du chef de l’Etat sortant.

Les observateurs estiment en effet que Goodluck Jonathan pourrait apparaître comme un homme de confiance, qui met en œuvre ses promesses. Un symptôme de cette possible tendance : quarante-cinq petits partis d’opposition viennent d’apporter leur soutien au président sortant.

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