L’instabilité gagne plusieurs régions du Soudan

Des paramilitaires qui attaquent un village dans le nord du pays et tuent plus de 20 personnes ; un chef rebelle qui réclame une zone d’exclusion aérienne au-dessus du Darfour ; et l’ONU qui lance un cri d’alarme sur l’intensification des violences au Sud-Soudan sur le point de prendre son indépendance : la situation devient de plus en plus instable au Soudan.

Depuis le début de l'année et le référendum sur l'indépendance de la région, les violences s'intensifient au Sud-Soudan. L'ONU annonce que ces violences ont fait plus de 800 morts et que 94 000 personnes ont été déplacées dont plus de la moitié dans le courant du mois de mars 2011. En plus des violences locales liées aux déplacements de bétail, de nouveaux groupes rebelles ont fait leur apparition. L'ONU et plusieurs ONG ont lancé plus de 25 opérations pour venir en aide aux populations déplacées, mais la situation reste critique. 

Lise Grande est la responsable numéro deux de l'ONU au Soudan et coordinatrice humanitaire. « La violence est en partie intercommunautaire, ce qui est assez fréquent au Soudan. Mais la plupart des violences sont provoquées par des milices armées qui ne font pas partie de l’armée du Sud. Il y a aussi des généraux, des officiers qui ont quitté l’armée et qui créent le chaos dans les régions les plus peuplées du pays.
 
Il y a aussi des exemples de violences communautaires mêlées à des attaques de la LRA, l’Armée de résistance du Seigneur, ce terrible groupe armé qui terrorise toute la sous-région. Les agences de l’ONU et les organisations non gouvernementales ont déployé des moyens énormes. Nous espérons vraiment qu’à l’approche de l’indépendance, la situation sécuritaire s’arrange. Mais il va falloir travailler dur d’ici là pour rendre cela possible. »

Autre problème de sécurité au nord du pays : dans un village du Kordofan-Sud, Etat pétrolier, des paramilitaires ont attaqué un village,17 personnes dont deux femmes et cinq enfants ont été tués. Cet incident s’est déroulé à la limite de l’Etat du Darfour.

Et pour le Darfour justement, un chef rebelle en exil a demandé qu’une zone d’exclusion aérienne soi

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