Le président tunisien déchu et sa famille dans une «prison dorée» en Arabie Saoudite

Avec les événements qui secouent les pays arabes en ce moment, on en oublierait presque que l’ancien président tunisien Ben Ali et son épouse Leila Trabelsi se trouvent toujours réfugiés en Arabie Saoudite. Ils font l’objet d’un mandat d’arrêt international. A Ryad, il y a eu apparemment beaucoup d’intox depuis l’arrivée de Ben Ali et de sa famille en Arabie Saoudite le 15 janvier dernier. 

Avec notre correspondante à Ryad, Clarence Rodriguez

Après avoir séjourné une semaine dans le palais du roi Faycal à Jeddah, du 15 au 22 janvier, Ben Ali, sa femme Leila Trabesli, leur fille Halima (18 ans), leur petit garçon Mohamed (7 ans) et la nourrice ont émigré à Abha. Abha est une ville de montagne de 230 000 habitants située à 450 km au sud de Jeddah. C’est précisément là que le petit clan Ben Ali est réfugié. Il habite une grande demeure bourgeoise, d’une dizaine de pièces, prêtée par le gouvernement saoudien.

Rien ne laisse supposer de l’extérieur que Ben Ali et sa famille occupent cette « prison dorée ». C’est pourtant là, le 15 février, que l’ancien président tunisien a brièvement perdu connaissance. Selon nos sources, il n’a jamais été victime d’un accident vasculaire cérébral, mais d’une crise d’hypoglycémie due au stress provoqué par les arrestations des membres de sa famille deux jours auparavant et à une violente dispute avec son épouse la veille.

A bord d’un hélicoptère, Ben Ali a été transporté à l’hôpital du roi Faycal à Jeddah pour y subir des examens médicaux. Il a d’ailleurs été admis sous le nom d’un prince saoudien ; il en est sorti trois jours plus tard.

Selon nos informations, c’est un proche de la famille resté à Tunis qui a orchestré cette rumeur dans un seul but, que le peuple tunisien cesse de vouer son « ami » aux gémonies. Quant à Leila Trabelsi, la « reine de Carthage », elle ne s’est pas non plus rendue en Libye ou dans un pays du Golfe. Elle n’a jamais quitté l’Arabie Saoudite. 

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