Pendant deux jours, des dizaines de manifestants inquiets pour la souveraineté de leur pays ont dénoncé la venue en Tunisie de la responsable de la diplomatie américaine sur fond de : « Clinton dégage, nous avons fait la révolution tout seuls, nous n’avons besoin de personne pour nous aider ». Mais cela n’a pas empêché Hillary Clinton de rencontrer le président par intérim, Fouad Mebazaa et le Premier ministre Béji Caïd Essebsi avec le même message d’encouragement.
Selon la secrétaire d’Etat américaine, la révolution tunisienne n’en est encore qu’au commencement. Il faut maintenant transformer les espoirs en résultats, poursuivre les réformes politiques et économiques. Pour réussir cette transition démocratique, elle promet une aide financière destinée à créer des emplois, et un renforcement de la coopération en direction des régions les plus défavorisées.
Pour Hillary Clinton, alors que les combats font rage en Libye, les révolutions chez les voisins égyptiens et tunisiens doivent déboucher sur des modèles de démocratie. Pour les protéger, Hillary Clinton a promis une pression des Etats-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU pour imposer de nouvelles actions contre Tripoli car si Kadhafi ne s’en va pas a-t-elle dit, il créera très probablement des ennuis en Egypte et en Tunisie.