Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Après une courte pause, l’exode a repris le 3 mars. Avec le retour d’une mer calme, dix-neuf embarcations ont accosté sur l’île de Lampedusa, et même à Pantelleria, une île située au nord de la Sicile.
Depuis ces dix dernières heures, pas moins de 1 700 nouveaux migrants sont arrivés. Il s’agit principalement de jeunesTunisiens, plutôt en bonne santé, qui ont la possibilité de payer un billet pour une nouvelle vie, coûtant entre 1 200 et 1 400 euros.
D’ailleurs, un des points de préoccupation des autorités italiennes, c’est la réapparition des organisations criminelles qui gèrent les transports par bateau, du sud de la Tunisie, en direction de Lampedusa, première porte d’entrée en Europe.
A Lampedusa, les migrants ne peuvent plus entrer ou sortir du centre d’accueil comme avant, pour des raisons de sécurité et pour calmer la population locale, soit 5 300 habitants. Donc il faut absolument désengorger la structure, qui n’a qu’une capacité de 850 places. Pour cela, depuis le 7 mars on multiplie les transferts par ferry ou en avion. Des transferts, soit dans des centres d’identification et d’expulsion, soit dans des villages de toile en Sicile et en Calabre.
Parallèlement, toutes les administrations locales de la région de Naples, ont été priées d’indiquer au ministère de l’Intérieur, des sites susceptibles d’être utilisés pour installer des camps temporaires. Pour le moment, c’est avant tout le sud de l’Italie, qui avec différentes formes d’aides, se prépare à l’accueil des migrants, « l’exode », comme dit le ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni.