Avec notre envoyé spécial
Dans le sud d'Abidjan, on signale un lent retour à la normale. Entre l'aéroport et le boulevard Giscard d'Estaing, plusieurs barrages de l'armée française contrôlent les véhicules. Ici et là, subsistent encore des traces de pillages et des gravats disséminés au bord de la route.
La population circule timidement, les boutiques sont ouvertes mais leurs rayons ne sont pas bien approvisionnés. Les habitants se plaignent du prix exorbitant des denrées de première nécessité.
Les coups de feu à l'arme légère entendus un plus tôt dans la journée sont maintenant de plus en plus rares. La force Licorne patrouille au sol, et dans le ciel, les hélicoptères de l'Onuci surveillent les environs.
Dans le nord de la ville, ce sont les Forces républicaines qui patrouillent. Un climat de suspicion et de peur a envahi Yopougon, une des communes d'Abidjan favorables à l'ancien président Laurent Gbagbo. On craint les représailles et les actes de vengeance.
Certains témoignages font état de pillages dont se rendent coupables les miliciens de Laurent Gbagbo. D'autres témoignages évoquent des exactions qui seraient commises par des éléments des FRCI (Forces républicaines de Côte d'Ivoire). Ces derniers qui font du porte-à-porte, entrent dans les maisons à la recherche de miliciens pro-Gbagbo et d'armes.
Dans son discours lundi soir, le président Alassane Ouattara a appelé tous ses compatriotes à s'abstenir de tout acte de représailles ou de vengeance.