En France, il y a débat sur l'intervention française en Côte d'Ivoire

A l'Assemblée nationale, en France, l'heure n'est pas à la polémique sur le rôle des soldats français dans l'arrestation de l'ex-président Gbagbo en Côte d'Ivoire, lundi 11 avril 2011. A l'UMP, parti présidentiel, les députés soutiennent fermement l'intervention de la force Licorne. Au Parti socialiste, on pose des questions sur les conditions de l'intervention mais sans la remettre en cause sur le fond.

La France a-t-elle bien fait d'intervenir en Côte d'Ivoire ? Pour le député UMP Lionel Luca, la réponse est «oui» sans hésitation : « La France était la seule à pouvoir régler ce problème, et elle l’a bien fait. Dans cette affaire, elle n’a pas été le gendarme mais le gardien de la paix».

 
La majorité apporte donc un soutien sans faille à l'intervention. Peu importe les critiques affirme le député UMP Jacques Myard : « Il y a un certain nombre de personnes qui ont laissé croire que les Français étaient les troupes qui avaient arrêté Gbgabo, il semble que ce ne soit pas le cas. Cela fait partie de l’intox ambiante. Il y a un proverbe arabe qui dit ‘Les chiens aboient la caravane passe’ »…

Les chiens n'aboient pas trop fort en l'occurrence. Le socialiste Pierre Moscovici prend soin de préciser qu'il n'est pas question de polémiquer, simplement de tirer les enseignements de cette intervention : « Ce qui est en réalité en cause, c’est que c’est l’ancienne puissance coloniale qui doit faire la police dans un pays qui fut un ex-pays colonisé. Nous devons changer notre politique de défense et systématiquement agir avec d’autres dans un cadre multilatéral. C’est ça la question qui est posée».

Abandonner la Françafrique, c'était une promesse de Nicolas Sarkozy comme le rappelle le socialiste Jean-Marie Leguen : « Monsieur Sarkozy avait déclaré, il y a à peine un an, qu’il ne souhaitait plus qu’il y ait d’interventions militaires en Afrique ». 

Mais à droite comme à gauche aujourd'hui la question prioritaire est celle de la réconciliation des Ivoiriens.

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