Le Nigeria reporte ses législatives

C’est le début d’une longue série qui comprend la présidentielle le 9 avril et l'élection des gouverneurs le 16 avril. Les élections législatives étaient prévues ce samedi. Elles ont été arrêtées à la mi-journée et reportées au lundi 4 avril 2011 par l’INEC, la Commission électorale nationale indépendante. Une décision qui suscite de vives critiques dans le pays.

« Honte pour la Nation », « frustrant et décevant », « inadmissible », « déplorable », les réactions d'hommes politiques, de militants des droits de l'homme et de citoyens n'ont pas tardé à fuser ce samedi 2 avril 2011 après l'annonce du report des élections législatives.

La raison invoquée par Attahiru Jega, le président de la Commission électorale pour justifier cette décision, c’est le retard dans l’acheminement du matériel de vote dans certaines régions du pays.

Selon des sources concordantes, samedi à la mi-journée, les bulletins n’étaient pas disponibles dans la capitale fédérale Abuja, l’Etat central du Plateau, l’Etat de Borno dans le nord-est et dans la région pétrolifère du Delta du Niger.

Alors certes, la Commission électorale qui a promis des élections libres et transparentes semble déterminée à remplir sa mission au mieux pour contenter les attentes des Nigérians. La question est pourquoi avoir attendu le démarrage des scrutins pour annoncer ce report ?

Au sein des états-majors des partis d’opposition on parle d’« incompétence nationale », de « catastrophe » et on évoque un sabotage orchestré par le parti au pouvoir, le Parti démocratique du peuple (PDP) qui au regard du grand nombre de votants dans le nord, contre une faible mobilisation dans le sud, aurait craint de se voir voler la victoire.

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