Dans un argumentaire en trois points Christine Lagarde repousse l'accusation d'abus d'autorité dans son choix de passer plutôt par un tribunal d'arbitrage que par un tribunal civil. Ce choix a été fait pour sauvegarder les intérêts de l'Etat en mettant un terme définitif à une affaire qui courait depuis plus de 15 ans. Le recours à l'arbitrage a d'ailleurs été validé par le tribunal administratif et un pourvoi est toujours en cours devant le conseil d'Etat.
Christine Lagarde rappelle que les prétentions financières des liquidateurs du groupe Tapie ne cessaient d'augmenter à chaque fois qu'ils obtenaient raison devant les tribunaux. En clair, l'addition pour le contribuable aurait pu être encore plus lourde si l'affaire avait continué.
Cette procédure qui, selon Christine Lagarde, ne recèle ni dissimulation d'information ni falsification s'est conclue par une décision qui a désormais l'autorité de la chose jugée, de la même manière que celle d'un tribunal civil. Les députés socialistes jugent complaisant à l'égard de Bernard Tapie le versement de 285 millions d'euros de réparations et demandent la saisine de la Cour de justice de la République.