C'est Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, qui est visée. Les députés socialistes lui reprochent le choix d'une procédure arbitrale plutôt qu'un règlement judiciaire et invoquent « l'abus du pouvoir ». Après le verdict du tribunal arbitral de juillet 2008, le consortium de réalisation chargé d'assumer la gestion passée du Crédit Lyonnais devait verser à l'ex-homme d'affaires 285 millions d'euros dont 45 millions au titre du préjudice moral. Tapie se considérait floué dans la vente d'Adidas par le Crédit lyonnais en 1993.
Et voilà que la Cour des comptes s'interroge sur la répartition des dommages attribués à Tapie. Notamment les fameux 45 millions d'euros de préjudice. Selon les informations du Monde, le consortium de réalisation (CDR) prévoyait que Tapie limiterait l'ensemble de ses demandes à 50 millions d'euros. Mais un changement dans la formulation aurait été introduit. Le plafond concernait désormais seul le préjudice, le reste des indemnisations s'est avéré bien supérieur.
La note finale a coûté cher aux finances publiques. Ce que dénoncent les socialistes. Or, en septembre 2008 Christine Lagarde assurait les membres de la Commission des finances que le bénéfice réglé à Bernard Tapie n'excéderait pas 30 millions d'euros. Cherchez l'erreur...