Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Si le Conseil de sécurité des Nations unies a évoqué la possibilité d’alourdir les sanctions contre l’entourage du colonel Kadhafi, les diplomates ont en revanche soigneusement évité la question qui fâche : celle de savoir si l’embargo sur les armes en Libye concerne également les insurgés.
Le débat agite les Nations unies, en coulisses. La résolution 1973 reste très vague sur ce point. Le représentant portugais, en charge du Comité des sanctions estime que l’embargo sur les armes est total et s’applique à tout le monde, mais il admet qu’il ne s’agit que de son interprétation.
Cela pose la question du mandat des pays de la coalition. Peuvent-ils légalement aider les insurgés à faire tomber le régime libyen ? Une question que le Conseil de sécurité préfère ne pas soulever, se contentant de proposer d’allonger la liste des dirigeants libyens soumis à des sanctions. Mais l’après frappes aériennes sera au centre de la réunion de Londres ce mardi, en présence d’une quarantaine de pays et à laquelle doit participer le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.