A Benghazi, le CNT applaudit l’intervention internationale mais souhaite s'occuper du sort de Kadhafi

Depuis le samedi 19 mars 2011, l’opération de la coalition internationale se poursuit en Libye. La zone d’exclusion aérienne a été mise en place et chaque jour des tirs stratégiques visent à mettre à mal l’armée de Mouammar Kadhafi. Une intervention qui se joue dans les airs car aucune troupe terrestre n'est envisagée par la résolution des Nations unies. A Benghazi, le Conseil national de transition (CNT) applaudit l’ensemble des opérations menées par la coalition internationale mais rejette, lui aussi, toute idée d’intervention terrestre étrangère.

Avec notre envoyée spéciale à Benghazi

Les insurgés ont été les premiers à demander à la communauté internationale de les soutenir, ils applaudissent sans réserves les actions menées par la coalition internationale depuis samedi. Pas question pour autant de laisser les étrangers finir le travail à leur place.

« La résolution des Nations unies ne prévoit pas le sort de Kadhafi, nous explique Mohammed Fannoush, le porte parole du comité local de transition de Benghazi. Et nous en tant que Libyens nous ne souhaitons pas que les étrangers suppriment Kadhafi. Ca, c’est notre mission et notre bataille. Ce que nous attendons des étrangers, c’est qu’ils bombardent ses équipements militaires pour qu’il y ait un équilibre des forces. Le reste c’est à nous de le faire. Kadhafi c’est notre mission et pas celle des étrangers ».

Dans la ville de Benghazi, les barricades de morceaux de bois et de caisses de plastiques, érigées à la hâte dimanche matin pour tenter d’empêcher les tanks, bloquent encore une partie des ruelles du centre-ville. Et le Conseil national de transition reconnait avoir arrêté plusieurs dizaines de personnes, des partisans du régime qui, croyant que les insurgés avaient perdu, sont sortis dimanche de leurs cachettes.

« Pour le moment nous en avons arrêté 150 mais leur nombre augmente sans cesse ». Des prisonniers qui sont actuellement détenus et bien traités, affirme Mohammed Fannoush.

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