Kadhafi repousse les insurgés dans leurs derniers retranchements

En Libye, la troisième ville du pays, située sur la côte méditerranéenne à 200 km à l'est de Tripoli, est encore aux mains des insurgés qui se sont soulevés il y a un mois contre le régime du colonel Kadhafi. Selon des habitants, les forces régulières, appuyées par des blindés, ne sont pas entrées dans la ville. Les forces kadhafistes continuent parallèlement, dans l'Est, leur remontée vers Benghazi, fief de la contestation, après avoir pris la ville d'Ajdabiya. Le dirigeant libyen est en passe de chasser ses opposants de leurs derniers bastions et de prendre de vitesse une communauté internationale hésitante sur la conduite à tenir.

Une attaque à Misrata a fait quatre morts et une dizaine de blessés parmi les rebelles, a signalé un insurgé dans cette ville située à l'est de Tripoli. Plus à l'est encore, les combats se poursuivent à Adjebiya, ont indiqué des membres du Conseil national de la transition ce mercredi matin. Ajdabiya rentre donc dans sa troisième journée d'affrontements. Des avions gouvernementaux ont pilonné la ville hier et avant-hier. Les obus ont fait cinq morts et de nombreux blessés, de source médicale.

La périphérie de Ajdabiya abrite un important dépôt de munition. C'est aussi la dernière grande ville avant Benghazi, le fief de l'opposition, qui est menacée à son tour, puisque le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Khaled Kaaim, a déclaré que les forces loyales au vieux Guide, marchaient sur Benghazi. La ville est calme ce matin, mais plusieurs sources ont dit à RFI qu'un avion avait survolé Benghazi et qu'il avait lâché des bombes sur l'aéroport militaire de Bénina, à une trentaine de kilomètres, vers neuf heures ce matin.

Les habitants de Benghazi que nous avons pu joindre ne semblent pas paniquer. Ils disent : « Les forces de Kadhafi vont peut-être réussir à traverser la ville mais ils ne pourront pas reprendre Benghazi », une ville qui compte environ huit cent mille habitants.

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