Les convocations visent plusieurs hauts responsables des deux principaux camps politiques. D'abord deux anciens ministres responsables du Mouvement démocratique orange, par conséquent proches du Premier ministre Raila Odinga. Il s'agit de William Ruto l'ex- ministre de l'Enseignement supérieur, puis d' Henry Kosgey qui était en charge de l'Industrialisation. Joshua Arap Sang, présentateur de radio et proche du parti est également concerné.
Côté Parti de l'unité nationale du président Mwai Kibaki, Uhuru Kenyatta vice-Premier ministre et ministre des Finances, Francis Muthaura, bras droit du chef de l'Etat, et Mohammed Hussein Ali, chef de la police à l'époque des faits, sont également attendus à la CPI.
Tous, d’ores et déjà, ont annoncé qu'ils se rendraient à la convocation des juges. Une occasion, selon les deux candidats potentiels à l'élection de 2012, William Ruto et Uhuru Kenyatta de « prouver leur innocence ».
Pas si sûr sinon pourquoi le Kenya demande-t-il officiellement au Conseil de sécurité d'utiliser ses pouvoirs pour suspendre le dossier pendant un an afin qu'il puisse être gérer par la justice kenyane. Sans oublier que le Parlement kényan avait déjà appelé en décembre dernier le gouvernement à se retirer du Statut de Rome, dénonçant le fait que « seuls des Africains des anciennes colonies sont jugés par la CPI ».