A Moundou, dans le Sud du pays une dizaine de partis politiques, membres de l’opposition pour la plupart, ont dénoncé dans un communiqué des élections qui « sont une mascarade, bien loin des normes internationales de la transparence». Ils se réservent même le droit de récuser les résultats du vote.
A Ndjamena, dans le neuvième arrondissement, l’opposition affirme être privée de toute possibilité de recours. Jérémie Kolina est candidat dans cet arrondissement : « Ce qui nous touche le plus, c’est qu’il n’y ait pas de procès-verbaux remis à nos délégués. Qui va nous croire… sans ces procès-verbaux ? Nous nous pensons même qu’il faudrait annuler ces élections.»
A Ndjamena toujours, mais dans le troisième arrondissement cette fois, le président de la Commission électorale nationale indépendante, est accusé par les perdants. Ils menacent de porter plainte contre lui pour son soutien au candidat du parti au pouvoir. Dans plusieurs autres circonscriptions, la CENI est accusée de retarder la publication des résultats pour permettre aux candidats du parti au pouvoir de rattraper leur retard. Autant de griefs causés en réalité par la mauvaise organisation logistique du scrutin. En conséquence, un nombre important de recours devraient être adressés au Conseil constitutionnel.
Selon la CENI, Commission électorale nationale indépendante, les résultats généraux provisoires de ces législatives seront proclamés le 27 février.