Avec notre correspondante à Sanaa,Charlotte Velut
Ils étaient près d’une centaine ce matin à attendre les manifestants devant les portes de l’université de Sanaa. Des policiers revêtus d’équipement anti-émeute. Un dispositif démesuré compte-tenu des évènements du jour.
Pas une manifestation dans les rues de la capitale yéménite, seulement une marche organisée par des activistes des droits de l ‘homme. Au total, une centaine de personnes menées par Tawakol Karman, chef de file des mouvements de protestation.
Le groupe a tenté de rejoindre l’ambassade d’Egypte avant d’être stoppé à une centaine de mètres du bâtiment par un cordon de police et quelques manifestants qui clamaient leur soutien au président Ali Abdullah Saleh.
Au Yémen , on est encore loin des soulèvements populaires qui ont agité la Tunisie et l’Egypte ces derniers jours. « Les protestations devraient venir des gens directement ! », fait remarquer Alaa, un étudiant . Et Mohammed, un ingénieur ajoute : « Ce sont juste des cris. Ces manifestations ne correspondent pas en fait à ce que veut le peuple ».
Les défenseurs des droits de l’homme comptent bien surfer sur les vagues de révolte en Tunisie et en Egypte pour mobiliser d’avantage les Yéménites. Ils appellent à un nouveau rassemblement demain, dimanche.