Avec notre correspondante au Québec, Pascale Guéricolas
Il n’est pas le bienvenu au Canada, nous allons trouver une façon de nous conformer le plus rapidement possible à la demande présentée par le gouvernement tunisien. Voilà en substance ce qu’a déclaré le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, à propos du beau-frère de l’ex-président Ben Ali.
Le responsable de la diplomatie canadienne espère que les procédures d’extradition iront bon train et que Belhassen Trabelsi retournera rapidement en Tunisie. Rien n’est moins sûr cependant. Selon plusieurs avocats spécialisés en immigration, le système juridique canadien nécessite beaucoup d’étapes avant d’aboutir à l’extradition d’un individu. De délai en appel devant les différentes cours de justice, il peut s’écouler plusieurs mois, avant que quelqu’un se retrouve bel et bien en route vers le pays où on l’extrade.
Pour l’instant, Belhassen Trabelsi a quand même perdu son statut de résident permanent qui lui permettait d’entrer à sa guise du Canada. Là encore, il peut faire appel à cette décision, Celui qu’on accuse d’avoir détourné des millions d’euros en Tunisie demeure encore cependant un homme libre, car aucun juge canadien n’a émis de mandat d’arrestation contre lui.