Le beau-frère de l'ex-président Ben Ali persona non grata au Canada

Les autorités canadiennes ont accepté la demande du nouveau pouvoir tunisien de geler les avoirs de Belhassen Trabelsi, beau-frère de l’ancien président Ben Ali. Ils ont toutefois précisé qu’ils ne l’arrêteront pas mais feront tout pour qu'il quitte le pays. Considéré comme le chef d'un clan mafieux, Belhassen Trabelsi a trouvé refuge avec sa famille à Montréal depuis une semaine.

Avec notre correspondante au Québec, Pascale Guéricolas

Il n’est pas le bienvenu au Canada, nous allons trouver une façon de nous conformer le plus rapidement possible à la demande présentée par le gouvernement tunisien. Voilà en substance ce qu’a déclaré le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, à propos du beau-frère de l’ex-président Ben Ali.

Le responsable de la diplomatie canadienne espère que les procédures d’extradition iront bon train et que Belhassen Trabelsi retournera rapidement en Tunisie. Rien n’est moins sûr cependant. Selon plusieurs avocats spécialisés en immigration, le système juridique canadien nécessite beaucoup d’étapes avant d’aboutir à l’extradition d’un individu. De délai en appel devant les différentes cours de justice, il peut s’écouler plusieurs mois, avant que quelqu’un se retrouve bel et bien en route vers le pays où on l’extrade.

Pour l’instant, Belhassen Trabelsi a quand même perdu son statut de résident permanent qui lui permettait d’entrer à sa guise du Canada. Là encore, il peut faire appel à cette décision, Celui qu’on accuse d’avoir détourné des millions d’euros en Tunisie demeure encore cependant un homme libre, car aucun juge canadien n’a émis de mandat d’arrestation contre lui.

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