Avec notre correspondant en direct du Caire
Les manifestations se poursuivent un peu partout dans plusieurs de quartiers du Caire, au centre ville, dans la banlieue résidentielle de Gizeh ou encore dans les quartiers populaires comme à Mataria. Les manifestations se poursuivent aussi à Alexandrie, autour de la mosquée d’al-Qaid Ibrahim, au centre d’Alexandrie, dans le Delta, à Suez où un manifestant aurait trouvé la mort selon des témoins. En Moyenne-Egypte on signale aussi beaucoup de manifestations.
Mais l’usage des grenades lacrymogènes, des canons à eau, des charges à la matraque, ont fait exploser les grandes manifestations de la sortie des mosquées en plusieurs petits groupes que la police cherche à contrôler en procédant à des arrestations massives. On parle déjà de plusieurs centaines de personnes qui auraient été interpellées.
Par ailleurs, la coupure d’internet et de la téléphonie mobile empêche les organisateurs des manifestations de réussir une vraie coordination. En même temps, ces coupures sans précédent préoccupent les Egyptiens autant que les manifestations et la classe moyenne est extrêmement inquiète de la situation. Entre la mobilisation de masse et le nombre très important de personnes qui se terrent chez elles, « la situation reste très critique et ne peut pas durer si non le pays s’effondrera », observe un analyste de la vie politique égyptienne.