L'Egypte craint une aggravation des tensions après l'attentat d'Alexandrie

En Egypte, la tension reste très vive après l'attentat devant une église copte d'Alexandrie, le 31 décembre. On redoute des violences entre musulmans et chrétiens. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche au Caire et à Alexandrie. Une journée émaillée d'incidents, parfois violents, contre les forces de l'ordre. Dans la capitale, des jeunes coptes ont affronté les policiers devant la cathédrale Saint-Marc. Une délégation officielle a même été caillassée.

Avec notre correspondant à Alexandrie, Alexandre buccianti

La police égyptienne a fait preuve d’une retenue sans précédent face aux manifestations de colère des chrétiens. Le chef de la sécurité du Caire a même soutenu les manifestations estimant qu’elles étaient une saine expression de colère « positive et pacifique » des citoyens contre le terrorisme.

Selon de bonnes sources la police a surtout pour mission d’empêcher les débordements et les provocations d’islamistes qui chercheraient à s’en prendre aux manifestants chrétiens. Par ailleurs, des responsables, des intellectuels, des acteurs et des journalistes musulmans sont venus exprimer leur soutien et leur compassion aux chrétiens sur les chaînes de radiotélévision, qu’elles soient étatiques ou privées.

Le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Moustafa el Feqi, a même déclaré « nous sommes tous coptes car copte veut dire égyptien ». Même solidarité sur internet ou via mail et SMS de la part de musulmans qui s’engagent à se rendre à l’église pour la messe de minuit de la Noël copte orthodoxe pour servir de boucliers.

Rappelons que le pape Chénouda III a maintenu les festivités de Noël le 7 janvier en signe de défi au terrorisme. 

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