Madagascar : l’enquête se poursuit sur la mutinerie d’Ivato

Deux jours après la fin de la mutinerie d’Ivato, les autorités malgaches cherchent désormais les potentiels complices ou commanditaires des militaires qui voulaient s’emparer du pouvoir. Elles n'excluent pas que des politiciens peuvent être derrière la tentative. C'est le professeur Raymond Ranjeva, un ancien vice-président de la Cour internationale de Justice, qui a été le premier auditionné, même s’il n’appartient pas aux « trois mouvances » d’opposition. Raymond Ranjeva avait fait officiellement savoir qu’il se proposait pour diriger une « vraie transition neutre ».

Raymond Ranjeva est à part dans le jeu politique malgache. Il joue sa petite partition, mais lui aussi s’oppose fermement à la transition actuelle, aussi bien aux hommes qui la dirige qu’à la forme qu’elle prend.

Pour le colonel de gendarmerie colonel Richard Ravalomanana, il est donc normal de rechercher s’il a des liens avec les mutins de la semaine dernière : « La question qui se pose : est-ce qu’il y a une relation entre les opposants et les militaires qui ont fait la mutinerie ? Raymond Ranjeva a dit qu’il allait diriger une nouvelle transition. Il a affirmé cela le 12 octobre dans sa déclaration à la population. Donc nous vérifions s’il y a une relation entre ses propos et la mutinerie d’Ivato ».

Même si des documents ont été saisis, Raymond Ranjeva est sorti libre dans la soirée du 23 novembre. Les enquêteurs ont d’autres pistes, et d’autres auditions devraient donc suivre affirme le colonel de gendarmerie Richard Ravalomanana : « il y a des dirigeants politiques qui ont fait appel aux forces armées. Est-ce qu’il y a une relation entre cet appel et les militaires mutins ? C’est ce que nous sommes en train de vérifier pour le moment ».

L’ancien président Albert Zafy, et l’ancien Premier ministre Monja Roindefo qui avaient appelé les forces de l’ordre à prendre publiquement leurs responsabilités pourraient donc être entendus dans les jours qui viennent.

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